Parmi les revendications : un cessez-le-feu immédiat, l’ouverture de négociations diplomatiques entre les parties, le retrait des troupes russes, du territoire ukrainien, ainsi qu’un désarmement global. A Genève, 3500 personnes ont défilé de la Place Neuve jusqu’à celles des Nations dans un grand rassemblement de solidarité avec le peuple ukrainien. A cette occasion, différentes prises de paroles ont eu lieu, où se sont succédé au micro Frédérique Perler, maire de Genève, Stéphanie Prezioso, conseillère nationale de la gauche de la gauche, Sylvain Thévoz, député socialiste genevois, Paolo Gilardi, du syndicat SSP et une représentante de la Grève féministe et des femmes. A ce titre, Tobia Schebli, membre du Groupe pour une suisse sans armée (GSsA) a insisté «sur le droit des peuples à se défendre et à résister, y compris avec les armes. Cela vaut pour le peuple ukrainien face à l’armée russe et cela vaut aussi pour le peuple kurde face à l’armée turque, pour le peuple palestinien face à l’armée israélienne et encore pour le peuple du Yémen face aux armées de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis», a t-il expliqué, dénonçant «l’imposition de la loi du plus fort».
«Les guerres portées par les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN en Irak, en Libye et en Afghanistan pour soi-disant amener la démocratie et les droits humains ont été une faillite catastrophique. Et le choix des armes et des guerres est totalement impossible face à des puissances nucléaires, comme aujourd’hui en Ukraine face à la Russie ou demain en Asie face à la Chine. Personne au monde veut la destruction de la planète avec une guerre nucléaire! Et même sans guerre nucléaire, la course aux armements va encore accélérer la crise climatique au lieu de la prévenir! Alors que le droit du plus fort règne partout en maître, les peuples ne devraient pas être obligés à se soumettre à l’une ou à l’autre des puissances militarisées du monde devenu multipolaire. Aucun peuple peut vivre libre sous le chantage nucléaire. Il devient urgent de faire les choix de la sécurité collective, de la lutte contre les causes des guerres, de la solidarité entre les peuples avec une ONU des peuples et du désarmement global», a-t-il insisté.
Il en a profité aussi pour critiquer la logique destructrice et meurtrière du réarmement massif en cours en Europe et en Suisse. «La Suisse et le monde n’ont pas besoin de nouveaux instruments de guerre! Nous avons par contre besoin des peuples et des personnes qui partout luttent pour leurs droits et contre les causes des guerres, en premier lieu contre les inégalités, contre la faim et la misère», a expliqué le militant.
En ce qui concerne la question des réfugié.es, l’association Solidarité sans frontière a exigé, par communiqué, que la Suisse facilite l’entrée des réfugié.es ukrainien.es en Suisse sans visa Schengen et leur accorder une protection de façon rapide et sans obstacles administratifs, de même qu’elle mette à disposition des ressources financières et matérielles pour soutenir les pays voisins de l’Ukraine qui accueillent la majorité des réfugié.es ukrainien.nes. Dernière demande, celle de prolonger le permis de séjour des Ukrainien.nes en Suisse