La ministre de l’Emploi, Yolanda Díaz, membre du Parti communiste espagnol (PCE) et les principaux syndicats, CCOO et UGT, se sont mis d’accord pour augmenter le salaire minimum (SMI), qui atteindra 1000 euros par mois et sera appliqué rétroactivement à partir de janvier 2022.
Cette augmentation, de 36 euros par mois, laisse le salaire minimum au chiffre rond de mille euros. Un pas de plus vers l’objectif de voir le SMI atteindre 60% du salaire moyen – soit entre 1011 et 1049 euros – avant la fin de la législature actuelle, en 2023.
Selon la CCOO, l’augmentation bénéficiera immédiatement à un total de 835’600 femmes et 682’600 hommes. Le syndicat estime que près d’une personne sur trois, âgée de 16 à 34 ans et travaillant à temps plein, bénéficiera de cette augmentation. Par secteur, jusqu’à 40,5% des travailleurs du secteur agricole verront leur rémunération augmenter en janvier pour atteindre 1000 euros bruts en 14 versements.
Yolanda Díaz a défendu lors de la conférence de presse de présentation de l’accord que les augmentations du SMI n’ont pas eu d’influence négative sur la création d’emplois, bien au contraire: «Loin du mantra qui est répété sans aucune donnée que [les augmentations] détruisent des emplois, non seulement ils ne sont pas détruits, mais nous avons un record d’affiliation à la Sécurité sociale dans des secteurs comme l’agriculture.»
En l’absence d’un décret royal, l’augmentation à mille euros annoncée aujourd’hui est la troisième augmentation sous le mandat de M. Díaz à la tête du ministère du travail. En 2020, le SMI a été augmenté de 5,5% et a atteint 950 euros par mois, en septembre 2021, avec un retard de neuf mois par rapport à l’objectif d’actualisation en début d’année, il a été porté à 965 euros. L’augmentation annoncée aujourd’hui est de 3,6%. Le plus gros coup de pouce au SMI est intervenu début 2019, dans le gouvernement issu du vote de défiance envers Mariano Rajoy, lorsque le salaire minimum est passé de 735 à 900 euros par mois.