La semaine dernière, le comité unitaire, qui regroupe des associations comme l’Asloca ou le CSP, qui s’oppose à la loi a expliqué les raisons de son refus. «Cette modification ne modifie ni les critères de gestion de la liste d’attente, ni le nombre de logements. Elle ne fait que durcir l’accès à un logement subventionné pour une partie des résidents, sans améliorer la vie des autres», a expliqué le comité, rappelant que près de 8’000 demandeurs sont actuellement inscrits sur les listes d’attente des fondations pourvoyeuses de logement social.
«Les locataires seraient alors forcés d’attendre encore en se logeant sur le marché libre, avec pour effet pour les ménages les plus précaires de consacrer une partie trop importante de leur budget au paiement d’un loyer, ou alors seraient contraints de chercher un logement en France voisine ou dans le canton de Vaud. Enfin, une partie de la population concernée par cette modification légale risquerait d’être maintenue dans la précarité en étant hébergée deux années supplémentaires dans des logements d’urgences ou à l’hôtel», a encore souligné le comité.
Mise en accusation
Celui-ci met en accusation le MCG et la droite. «A travers leur projet de loi, ces forces ne résolvent donc aucunement le problème dela pénurie de logements sociaux dans le Canton et attisent les divisions dans la population demandeuse de ce type de logements, en rendant responsable de la pénurie de logements la population coupable d’être arrivée trop récemment dans le Canton. Pour la population concernée par le durcissement des conditions d’accès au logement social, les conséquences seront en ce qui les concerne, aussi désagréables que réelles», a conclu le comité.