NON au cynisme de la droite

Genève • Les Genevois.es doivent refuser le 13 février la proposition du MCG de restreindre l’accès au logement social. (Par Davide De Filippo, Paru dans Sit Info)

Sur proposition du MCG, la droite a voté un projet de loi qui durcit les conditions d’accès aux logements sociaux. Cette modification de la Loi générale sur le logement et la protection des locataires porte à quatre le nombre d’années de résidence préalable à Genève pour avoir droit à un logement social, contre deux ans actuellement. Cette restriction est discriminatoire, anti- frontalière, et totalement antisociale. Un large front constitué du Rassemblement pour une politique sociale du logement , de l’Asloca, d’associations caritatives, des syndicats et des partis de l’Alternative, de syndicats a participé au référendum contre cette loi et appelle à la refuser le 13 février prochain.

Sous prétexte d’accorder «la priorité du logement aux habitants du canton de Genève», cette loi ne fera qu’allonger les listes d’attente pour des centaines de travailleuses et travailleurs en situation précaire, avec le risque de les précipiter dans une plus grande précarité encore: logements trop petits, trop chers, insalubres, prétéritant la scolarité des enfants, ou pouvant générer des situations de violence domestique, voire des expulsions de leur logement qu’ils.elles n’arrivent plus à payer.
Alors que la pénurie de logements sociaux et la spéculation immobilière que promeuvent justement les partis de droite, MCG inclus, repoussent au-delà des frontières cantonales des milliers de travailleurs.euses qui ne parviennent plus à se loger à Genève, rallonger le délai d’attente pour pouvoir y revenir grâce à l’obtention d’un logement social est d’un cynisme sans limites.

Car la droite et le MCG se moquent des locataires. Ils.elles s’opposent systématiquement à la construction de plus de logements sociaux en voulant donner priorité aux villas et aux appartements en PPE, qui offrent des profits à court terme plus élevés aux promoteurs. Et les voilà qui se présentent aujourd’hui en gestionnaires d’une pénurie qu’ils.elles ont eux.elles-mêmes créée.

Le 13 février prochain, ce sera NON au cynisme, NON à cet affaiblissement de la Loi générale sur le logement et la protection des ­locataires.