Qui êtes-vous ?
Valentin: Je m’appelle Valentin Augsburger, j’ai 30 ans et je travaille comme chef de projet à la ville de Lausanne. En parallèle à cette vie professionnelle j’ai toujours été très actif dans le milieu associatif (notamment avec la Manivelle Lausanne, une association de prêt d’objets) et je suis militant au POP.
Nam: Je travaille à l’UNIL au Centre des littératures en Suisse romande en qualité d’archiviste. A côté de mon emploi, j’ai co-organisé des événements culturels liés au patrimoine bâti avec l’association Wunderkammer. Je consacre une grande partie de mon temps au dessin et à l’illustration. Le logo du Rosa est notamment une de mes oeuvres.
Comment vous est venue l’idée et la motivation pour lancer ce festival ?
Nam: Valentin m’a proposé ce projet après la deuxième vague du Corona. C’était l’occasion de montrer des films qui nous ont touché et qui, peut-être, changeront le regard du public sur certains points.
Quel sera le contenu de cette première édition ?
Valentin : La journée de vendredi sera plus ou moins dédiée à Cuba. Nous aurons la chance d’accueillir le photographe lausannois Luc Chessex, Grand prix suisse du design. Luc Chessex est connu pour son travail sur la révolution cubaine. En effet, il a vécu pendant 14 ans à Cuba et y a travaillé pour le ministère de la Culture entre 1961 et 1968. Il viendra nous présenter ses photographies prises sur l’île durant la révolution castriste. En deuxième partie de soirée, nous avons la chance de présenter le film Soy Cuba du réalisateur soviétique Mikhaïl Kalatozov. Ce chef d’oeuvre du septième art qui a pour cadre la révolution cubaine est une merveille de technicité avec de longs plans-séquences et des mouvements de caméra en avance sur son temps.
Nam: Samedi sera une soirée documentaire. On l’inaugure avec un film du Collectif Vacarme(s) sur Georges Ibrahim Abdallah, un communiste libanais, emprisonné en France depuis 1984, à cause de son activisme en faveur de la Palestine. Fedayin, le combat de Georges Abdallah présente son parcours politique et révolutionnaire durant la guerre civile libanaise.
A Campaign of Their Own de Lionel Rupp suit Jonathan Katz, un fervent et enthousiaste militant de Bernie Sanders. Malgré sa défaite face à Hillary Clinton, Jonathan n’abandonne pas et continue de soutenir celui qu’il estime être le seul espoir contre Donald Trump. On va clôturer la soirée en musique avec un concert plein de surprises : le POP’chestra !
Quelles sont les caractéristiques d’un film « socialiste » selon vous ?
Valentin: Pour nous, il n’y a pas de « dogme » d’un cinéma socialiste. L’idée n’est pas de présenter des films qui renverraient au réalisme socialiste, mais des films qui ont comme point commun de présenter une recherche d’un monde plus juste.
Nam: Ou la dénonciation d’un monde injuste.
Comment voyez-vous la suite ?
Valentin: Nous avons raté de peu une première mondiale d’un film. Pour l’année prochaine, on souhaiterait pouvoir proposer une ou deux premières en exclusivité et pouvoir remettre des prix.
Nam: Et avoir des curateurs et curatrices invités.
Entretien réalisé par la rédaction.