En effet, la Mère commune des Montagnes neuchâteloises accueille un nombre d’enseignes horlogères de renommée mondiale particulièrement important. A côté des marques historiques que sont Tissot, Zenith, Ulysse Nardin ou Nivarox FAR se côtoient désormais Audemars Piguet, Tudor, Kenissi, Montblanc ou encore Cartier Joaillerie. Véritable vitrine avec son architecture futuriste et ses maisons des métiers, la Société du Brassus Audemars Piguet s’ancre un peu plus encore dans le paysage loclois. Avec plus de 8000 emplois pour 10’800 habitants, la Ville du Locle génère plus que jamais des richesses colossales. Néanmoins, cette valeur ajoutée ne doit pas faire oublier la situation inquiétante des collectivités publiques, notamment industrielles. Ainsi, en huit ans, les différentes révisions fiscales ont fait passer le revenu de l’impôt des personnes morales de 30 millions de recettes annuelles à 4 millions pour la collectivité.
L’ampleur de ces pertes colossales s’accompagne paradoxalement d’un risque de précarisation importante d’une partie de la population. Le maintien des prestations complémentaires communales et du soutien aux personnes les plus fragilisées sont indispensables à la répartition des richesses et au développement équilibré de la société. De par sa qualité de vie, son environnement, la reconnaissance de son urbanisme et de ses «savoir-faire» horlogers à l’UNESCO et ses infrastructures culturelles et sportives, la Ville peut se targuer d’être particulièrement attractive. La captation et la répartition des richesses resteront néanmoins un enjeu fondamental.