Ce mardi, une quinzaine de livreurs et livreuses de Smood, principale partenaire de livraison de repas et produits Migros à domicile, ont débrayé, puis manifesté en soirée à Yverdon-les-Bains. Soutenus par le syndicat Unia, les salarié.es ont dénoncé leurs difficiles conditions de travail: bas salaires, frais de déplacement sous-estimés, gestion opaque des pourboires par l’entreprise, saisie du temps de travail déficiente. «Malgré plusieurs échanges avec la direction de l’entreprise depuis début octobre, Smood n’a pas daigné corriger les problèmes soulevés par les salarié.es. Pire, le personnel a subi une nouvelle détérioration de sa situation à la fin du mois: des sommes importantes ont été supprimées des fiches de salaire (heures de travail non calculées, des pourboires non attribués et des vacances mal payées)», affirme le syndicat. Ceci serait lié à la mise en place d’une application, sans garantie de courses à faire.
Parmi leurs nombreuses demandes du personnel mécontent: un salaire de 24 francs bruts de l’heure, un paiement diligent et transparent de toutes les heures supplémentaires, la cessation des pénalités abusives, une rémunération juste du travail du dimanche et des jours fériés, une meilleure planification du temps de travail, une répartition transparente et équitable des pourboires et un défraiement correct de l’utilisation du véhicule privé.
Au passage, Unia tacle le Géant orange, en se demandant pourquoi Migros soutient ce modèle d’affaires. Le syndicat demande à l’enseigne de faire pression sur son partenaire commercial pour qu’il instaure enfin des conditions de travail acceptables pour son personnel et entame des négociations avec le syndicat et les employé.es.