La commune de Renens se rêverait-elle riche? Toujours est-il que la Municipalité de la cité de l’Ouest lausannois voudrait reconduire le taux communal actuel de 77.0% pour une année, soit 2022. Pour la Fourmi Rouge (POP et Gauche en Mouvement), c’est faire fausse route et elle propose un taux à 78% pour conserver la charge fiscale à 233% si l’on additionne les taux communal et cantonal. A noter qu’en 2020, le taux moyen de l’ensemble des communes vaudoises était de 70.7 point, Lausanne affichant un taux à 78,5% et de 61% à Nyon.
«Au niveau cantonal, nous constatons que les offensives sur les finances ont fait l’objet d’une proposition de la droite bancaire et nationaliste (PLR et UDC) auprès du Grand Conseil en octobre dernier avec le renvoi en commission d’une motion de la majorité de droite qui demande une baisse de 5 points de l’impôt cantonal. Nous faisons constat que si le Canton ne peut plus financer ses politiques publiques, alors ce seront les communes qui devront y surseoir. Les villes et centres régionaux seront les grands perdants de ces saillies», insiste la formation, qui rappelle que le conseil communal de Morges a récemment décidé d’augmenter d’un point son taux d’imposition communal pour répondre à l’urgence climatique.
«Cette hausse d’un point d’impôt n’aurait que très peu d’effet sur la feuille d’impôt des contribuables de classes modestes ou moyenne: elle se situe entre un et trois café par mois, voire moins, alors que pour la collectivité, cela représente des prestations essentielles, et accessibles à toutes et tous. Elle table sur l’anticipation, et souhaite que la commune dispose des moyens nécessaires pour agir dans le futur. C’est ainsi qu’elle envisage l’autonomie communale», a plaidé la Fourmi Rouge. Au final, son amendement a été refusé par la majorité du conseil communal. Déficit en vue?