Lancé par trois députés (Olivier Baud, solidaritéS, Jean Burgermeister, membre de Résistons!, scission de solidaritésS et Salika Wenger, membre du Parti du Travail) et déjà ratifié par une centaine de signataires, un appel vise à présenter une liste unique de la gauche combative pour les cantonales de 2023. Celle-ci devrait se fonder sur un programme commun, sans exclusives, de toutes les forces qui souhaitent l’élargissement de la présence de la gauche combative au parlement cantonal genevois. L’appel explique aussi refuser tout a priori sur l’intitulé de cette liste, «même si la référence à Ensemble à Gauche paraît incontournable, l’objectif étant qu’il soit accepté par chacune des formations politiques représentées». «Les résistances qui s’expriment sur le terrain social, en particulier sur les lieux de travail, dans la rue avec la grève féministe, la grève pour le climat et les mouvements antiracistes, etc., ont besoin du soutien d’une gauche politique engagée aux côtés des milieux populaires», justifie l’appel. L’objectif affiché est d’avoir quinze député.es en 2023 contre neuf actuellement.
L’initiative est loin de plaire à solidaritéS, qui s’est fendu d’un long communiqué pour dire tout le mal que la formation pensait de cette démarche. «L’appel lancé par Résistons à former une liste unie de la gauche sonne faux. Il exprime avant tout la préoccupation, hors-sol, de ce groupe qui – après avoir fait sécession avec solidaritéS et l’avoir publiquement disqualifié – vient invoquer la nécessité d’un rassemblement de la Gauche radicale pour assurer l’élection de ses membres… Appeler aujourd’hui à un grand rassemblement de la gauche radicale après l’avoir affaiblie et clivée est inopportun», souligne le texte, qui appelle les membres à ne pas signer l’appel. Pour le Parti du Travail, la question reste en suspens et doit encore être débattue au sein de la formation selon Alexander Eniline, son président.