Mardi, se tenait à Genève une conférence de presse de lancement de la campagne en faveur du oui à l’amendement du Code civil dit du «mariage pour tous». Au siège du PS genevois, l’union est inhabituelle. Si les partis qui soutiennent de longue date une union civile identique pour les couples hétéros et homosexuels étaient présents, comme les Verts.es et le PdT-POP, des partis de la droite et du «centre» se sont joints à la cérémonie. En effet, le PLR et le PDC, ainsi que leurs sections jeunes respectives étaient représentés. Pour les premiers.ères, il s’agit de faire valoir qu’«au cœur du libéralisme, se trouve la conviction que chacun.e doit pouvoir façonner sa vie comme il l’entend». Quant aux seconds, ils.elles ont à cœur par leur soutien de permettre «la reconnaissance de toutes les familles, sans discriminations».
A gauche, les Verts.es estiment également que «la discrimination institutionnelle dont sont victimes les couples homosexuels en Suisse» doit cesser le 26 septembre prochain, date du vote. A leurs côtés, solidaritéS fait valoir combien une acceptation de la loi représenterait «un pas dans la bonne direction en matière d’égalité, de reconnaissance, et de protection de l’enfant, ainsi qu’une avancée en matière de santé publique».
«Il est particulièrement difficile de se sentir citoyen.ne.s.x de second zone aux droits et aux devoirs différents», explique Aurore Kupper de solidaritéS. Pour elle, il en va singulièrement de la santé mentale de celles et ceux qui sont discriminé.es. A sa gauche, Annick Ecuyer du PdT-POP approuve. Et ajoute qu’il est temps de changer la façon dont sont pensés les couples de même sexe, par les médecins, par exemple. Elle souligne aussi que «les minorités de la communauté souvent précaires ou étrangères, bénéficieront partiellement de cette avancée». Elle donnera ainsi notamment accès à la naturalisation facilitée du conjoint ou de la conjointe.
Si un sondage de la SSR donne la modification de loi gagnante devant le peuple à 69%, celles et ceux qui le défendent s’inquiètent de la participation. Et tiennent à rappeler que c’est dans les urnes qu’il faudra, d’abord, dire: «Oui, je le veux!».