Lors de sa conférence de presse de mardi, le Conseil fédéral a annoncé sa volonté de durcir les mesures visant à freiner l’épidémie. Parmi, les serrages de vis envisagés, et émis aux cantons pour consultation en vue d’une décision ce vendredi, il y a la limitation d’ouverture des magasins à 19h et l’interdiction d’ouverture le dimanche. Cela à de quoi réjouir la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), qui salue ces propositions «de bon sens».
Concernant les horaires d’ouverture, elle avait déposé un recours, avec effet suspensif, à la Chambre constitutionnelle (CC) contre un arrêté du Conseil d’Etat (CE) qui étendait l’ouverture des commerces jusqu’à 20h les samedis. La CC avait refusé, arguant un effet de dilution de la présence des clients sur la journée (Grand Genève TV). «Avec sa proposition, le CF indique clairement que l’extension des horaires n’est pas une mesure sanitaire, mais bien une mesure économique qui expose dangereusement tant la clientèle que le personnel», a réagi la CGAS dans un communiqué. Concernant les deux ouvertures dominicales des 13 et 20 décembre que le CE avait également prévu de les maintenir, le CF penche donc également en faveur de la CGAS .
Depuis la réouverture des commerces, plusieurs clusters auraient été signalés aux syndicats dans les magasins. «Alors que le CE admet ne pas pouvoir tracer plus de 100 cas et que Genève se situe à plus de 134 cas par jour en moyenne hebdomadaire, et que le traçage des client.e.s est par définition impossible, les réouvertures voulues par le canton constituent une menace sanitaire et exposent les travailleurs et les travailleuses», s’insurge la CGAS, pour qui le rappel du gouvernement concernant les commerces est «salutaire». Elle appelle désormais la CC à rapidement casser la décision du CE, autorisant les ouvertures le samedi jusqu’à 20 heures. Interrogé sur un éventuel effet des déclarations du gouvernement sur la CC, Davide de Filippo, président de la CGAS, confie, «on espère que cela sera le cas».
