Cette année, la Journée internationale de lutte des travailleur.euse.s du 1er Mai se réinvente, Covid-19 oblige. A Genève, la CGAS appelle la population à sortir à ses fenêtres pour un concert de casseroles et de sifflets entre 12h et 12h05. Dans le Canton de Vaud, l’Union syndicale vaudoise (USV) et la gauche invitent tout le monde à accrocher aux fenêtres et balcons des banderoles et pancartes sous le slogan unitaire «notre santé avant leurs profits». Les paroles des différentes organisations du comité unitaire seront diffusées sur la page Facebook de l’USV. Au Val-de-Travers, le POP sillonnera en musique les rues de tous les villages de la Commune. D’autres initiatives sont par- tout en préparation pour que ce 1er Mai soit un vrai jour de revendications. Il faudra faire du bruit.
Face à l’omniprésence du Conseil fédéral en ce temps de crise sanitaire et économique, les salarié.e.s doivent faire entendre leurs revendications et ne pas payer les pots cassés de la période austéritaire qui s’annonce.
Pour éviter les pertes humaines, il faut tout d’abord renforcer massivement les moyens financiers et humains alloués au système de santé. En parallèle, exiger le maintien intégral des revenus de la population travailleuse par une indemnisation à hauteur de 100% du salaire pour toutes celles et ceux qui se retrouvent au chômage et obtenir des aides beaucoup plus conséquentes pour les catégories les plus précaires.
En vue de l’après Covid-19, il s’agit d’ores et déjà de s’opposer clairement à toute hausse des primes d’assurance-maladie et de l’âge de départ à la retraite. Mais aussi à la compression de l’assurance- chômage ou à la réduction des services publics. Comme le propose le PST-POP, récemment suivi par le président du PSS, Christian Levrat, qui défend une hausse de 10% de l’impôt fédéral pour les plus hauts revenus, le principe d’une taxe de solidarité doit être mis en œuvre.
Dans l’histoire du mouvement des travailleur.euse.s, les grandes conquêtes sociales ont toujours été obtenues après des luttes de fond, souvent préfigurées dans les revendications du 1er Mai, allant de la limitation de la durée quotidienne et hebdomadaire du temps de travail à l’instauration de congés payés ou d’un droit à la retraite. Réinventons cette tradition.