Comme diraient les pauvres canards qui tentent de concurrencer GaucHebdouille: ça tient du scoop.
Voilà t’i pas qu’un des plus gros employeurs de Genève Aéroport, dont les mauvaises plumes laissent entendre qu’il œuvrerait à la faveur de Baudet, se trouve lié à un nouveau pataquès.
Explications. L’entreprise DNATArentule est bien connue pour son management de fiente. Rappelezvous la chronique «Low pay» publié par votre goupil en décembre 2018. On vous y disait qu’une certaine boîte de Cointrin employait 45 pourcent de précaires, payés à l’heure et au lance-poule. C’était elle. Bien.
Aujourd’hui on apprend que les précaires en question ont des contrats leur garantissant… zéro heure de travail. Certaines vipères rétorqueront qu’ils ont au moins des contrats. Oui mais voilà: même au pays du «tout patron», ces contrats-là sont illégaux (le travailleur devant savoir sur quel salaire il peut compter).
Or le mois de juin dernier, le syndicat Omnia remettait une jolie pétition à Mauro Poggirafe, Conseiller d’Etat en fonction. Elle était signée par 1’784 laborieux de Cointrin, dont beaucoup turbinant dans la boîte-araignée. Et que demandait d’abord cette pétition? Réponse: des salaires décents et moins d’emplois précaires.
On comprend qu’une exigence aussi folle ait laissé de marbre le magistrat. 4 mois plus tard, ce rescapé d’un parti entre-temps disparu semble pleinement satisfait de la situation.
D’où la question: pourquoi une entreprise comme DNATArentule a l’air comme protégée de tous nos élus? Serait-ce qu’après les partis orange, puis jaune et rouge, Poggirafe viserait maintenant celui des bleus? La fin des bourricots (Baudet & cie) donnerait-elle des ailes au girafon?
Quoi qu’il en soit, Cointrin peut continuer son dumping à l’aise: ce ne sont pas ces bêtes d’Etat qui lui feront la leçon.
Pédagogiquement vôtre,
Renart
* Chronique tenue tous les 15 jours par Yves Mugny, auteur de La Faute au loup (éd. Cousu Mouche), www.yvesmugny.ch www.facebook.com/Yves.Mugny.
Illustration: maou.ch