Sans s’exagérer l’importance de ces élections fédérales 2019, il faut reconnaître que politiquement des évolutions continuent de se produire en Valais.
Avec un taux de participation de 54%, on ne peut pas dire que l’ensemble de la population se soit prononcé. Mais enfin pour le Conseil national (8 sièges), on ne peut que se réjouir de la victoire de la gauche modérée, qui passe de 20 à presque 27% des voix, les Verts ayant doublé leur résultat et rassemblant 10% des votants.
Il faut noter la première place cantonale du PS Mathias Reynard, très populaire, qui a su convaincre par son engagement social et syndical comme par son progressisme sociétal.
Quant aux Verts, ils placent leur premier élu à Berne en la personne du très modéré Christophe Clivaz.
Pour le reste, le grand perdant est le PDC, qui perd 5% de son électorat pour se retrouver à 35% des voix et 3 élus, avec la perte d’un siège haut-valaisan. L’UDC (20% des voix) malgré un certain recul, conserve ses deux mandats, un dans le Haut et un dans le Bas.
Une faible baisse n’empêche pas non plus le PLR (17% des voix) de maintenir son unique représentant, l’ultralibéral Philippe Nantermod, dont on préfère qu’il n’ait pas d’acolyte.
Notons aussi que pour l’année de la grève des femmes, le tableau n’est pas glorieux avec une brochette de huit élus de sexe masculin. Pour le Conseil des Etats, on arrive comme prévu à un ballottage général. Ici les deux PDC, dont une femme du Bas-Valais, Marianne Maret, sont en tête, avec 45’000 et 40’000 voix, mais on enregistre aussi l’excellent résultat de Mathias Reynard avec 36’000 suffrages.
Lors du deuxième tour, le 3 novembre, l’élection d’un politicien de gauche, impensable il y a peu, n’est pas exclue, même si cette issue ne sera pas facile à obtenir face à une mobilisation du PDC que la première étape du scrutin a fortement choqué!