En début d’été, le Grand Conseil neuchâtelois, sous l’impulsion de la droite, a voté l’interdiction pour les conseillers communaux de siéger au parlement cantonal. «Ce vote pose problème. Pour les groupes politiques bien sûr, qui se voient ainsi privés d’importantes compétences dans des domaines aussi cruciaux que le social, l’éducation ou l’aménagement du territoire. Pour les communes aussi, dans leur bras de fer perpétuel avec le gouvernement cantonal. Mais l’essentiel est d’ordre constitutionnel. Cette décision empiète gravement sur les droits fondamentaux tant de l’électorat que des candidats à la députation», relève le député du POP, Daniel Ziegler, dans les colonnes de POP info.
«Le législatif en sortira amoindri face à l’exécutif, la représentation socio-professionnelle et géographique du Grand Conseil se rétrécira, la liberté de choix des électeurs se verra réduite», avertit Daniel Ziegler.
Le parti s’est opposé à la loi dans l’hémicycle. La mesure passe d’autant moins que le Conseil d’Etat, suivi par le Grand Conseil, a déjà décidé de faire passer le nombre de députés de 115 à 100, par mesures d’économie et d’instaurer un cercle électoral unique. «Ceux qui auront une chance d’être élus seront les candidats, auxquels leur profession assure une visibilité cantonale», relève encore Daniel Ziegler.
Pour l’heure, un référendum vient d’être lancé contre la dernière innovation du parlement. « Il en va de combattre une dérive nocive pour la République, qui nous concerne toutes et tous», conclut Daniel Ziegler.