«Le POP veut changer le système», a ainsi souligné la radio cantonale RTN. «Au travers de son programme politique, la formation souhaite changer les règles du capitalisme néolibéral et ses effets jugés dévastateurs, ceci afin de protéger à la fois l’humain et la nature. Pour provoquer ce changement, le POP veut sortir du dogme de la croissance. Le parti politique promet aussi de s’engager pour un rapport respectueux à la nature grâce à des mesures contre le dérèglement climatique. Il milite aussi pour une politique citoyenne soucieuse du bien commun», a expliqué la RTN.
Dans ArcInfo, sous le titre «Des valeurs plutôt que des profils», la journaliste reprend les mots de Daniel Ziegler: «Au POP, plus que la qualité des candidats et le nombre de sièges, ce sont des idées et des valeurs que nous défendons, nous nous battons contre la logique marchande toute-puissante qui détruit la planète, les rapports sociaux et le politique». Pour la rédactrice, il s’agit de propos, qui contrastent avec l’ambiance préélectorale, où la tendance est parfois de vendre des profils.
Le député chaux-de-fonnier a encore précisé: «On ne veut pas être enfermé dans un seul thème, c’est notre spécificité. Contrairement à la droite qui s’enferme dans le tout économique ou à d’autres partis qui ont une approche essentiellement axée sur la protection de l’environnement ou le social, nous voulons appréhender les problèmes dans leur complexité à la fois sociale, économique, politique ou environnementale». Durant la conférence de presse, un intervenant a précisé que si on recherchait la cause fondamentale des problèmes actuels, celle-ci serait inexorablement liée au capitalisme. Un système qui un jour sera vraisemblablement jugé comme crime contre l’humanité.
Dans son projet de tract politique, la présentation commence par une déclaration fondamentale «Protéger la nature pour sauver l’humain» et une citation datant 2009 de Michel Freitag, sociologue et philosophe chaux-de-fonnier, ayant vécu au Québec: «On est en guerre pour la survie de l’espèce humaine et de la planète qui sont menacées par la logique du système que nous désirons encore sauver plutôt que d’en changer».
Aujourd’hui, les popistes précisent que pour protéger à la fois l’humain et la nature, il nous faut changer les règles du capitalisme néolibéral.
En conclusion, pour remédier à cette situation, «nous devrons sortir du dogme de la croissance et changer nos habitudes. Nous nous y préparons! Et vous?», questionne habilement le parti.
Dans le programme sur lequel nous reviendrons dans nos prochaines éditions, diverses propositions concrètes et parfois audacieuses expriment la volonté de la section neuchâteloise de s’attaquer, dans tous les domaines, aux causes des anomalies constatées.
Quatre candidatures
Les popistes présentent quatre candidat-e-s, dans une composition paritaire, représentant l’ensemble du canton.
Pour le Conseil national, Denis de la Reussille se remet en piste et sera soutenu notamment par la partie de la population appréciant un politicien, qui n’oublie pas les plus faibles socialement. Le Loclois est membre de la Commission de politique extérieure et du groupe parlementaire des Verts, ancien député, membre du Conseil communal (exécutif) du Locle. Selon un sondage publié récemment, il serait un des élus ayant voté le plus écologiquement au parlement fédéral.
Il est appuyé par Sarah Blum. Enseignante, ancienne présidente et membre du Conseil général de La Chaux-de-Fonds, elle est aussi députée au Grand conseil.
Derya Dursun, juriste et politologue de formation, secrétaire syndicale et responsable du groupe migration à UNIA, habitant à Neuchâtel, est aussi de la partie.
Armin Kapetanovic, pharmacien, député au Grand Conseil et membre de la commission santé, venant de La Chaux-de-Fonds, complète le quatuor.
Pour des raisons de stratégie électorale, Denis de la Reussille et Sarah Blum sont également candidat et candidate au Conseil des Etats