Le Hockey-Club de la Chaux-de-fonds (HCC), va accéder à la finale de la «swiss-league», deuxième division en français. La réussite n’est pas encore acquise, mais déjà les esprits s’échauffent. Tout d’abord, il y a cette belle performance de l’équipe, de son entraîneur Serge Pelletier et de ses dirigeants durant l’année où le club fête ses 100 ans d’existence. Mais aussi 10 ans que cette performance était attendue. Une partie de la population lui en est reconnaissante et le témoigne par une plus grande participation aux matches et une exubérance qui fait plaisir à voir.
Mais de quoi l’avenir sera fait? Tout d’abord il s’agit de vaincre Langenthal pour obtenir le titre. Ensuite il faudra battre la dernière équipe de la première division pour enfin lorgner vers la réintégration dans la Ligue nationale.
C’est à ce moment que les visages se crispent, car la professionnalisation de sport d’élite comme il est appelé, ou sport industrialisé comme nous osons le nommer, apparaît dans sa vérité semble-elle incontournable.
Rénover la patinoire des Mélèzes
Le président du club envisage la possible promotion avec une lucidité incrustée dans notre système capitaliste. Lucidité signifie parler gros sous. Car le sport industrialisé suit les mêmes contraintes que les entreprises privées. Pour accéder à une ligue supérieure, il faut de la monnaie. Le montant estimé se situe entre 10 et 18 millions de francs. Le HCC devrait passer obligatoirement par une recherche de fonds. Il ne sera pas facile de trouver les millions nécessaires.
Autre coïncidence, la ville de La Chaux-de-Fonds attend elle aussi, avec un peu de crispation, les résultats du Grand conseil afin de connaître à quelle sauce financière elle sera mangée. Etonnamment, les enjeux sont du même ordre entre 10 et 18 millions. Pour la ville, ces millions représentent les éléments nécessaires pour faire vivre le mieux possible une population de 38’000 habitants. Pour le HCC, de quoi faire plaisir à quelques milliers d’adeptes du hockey et nourrir quelques sponsors.
Du côté du sport, la presse dit déjà qu’un soutien de la ville serait le bienvenu si jamais le HCC devait monter en ligue supérieure. «Le HCC a besoin d’un écrin rénové, plus moderne, digne des ambitions du club et de l’engouement qu’il génère», écrit, dans ArcInfo, le journaliste de la rubrique sport. Cruel dilemme, car les biens publics fondamentaux seront-ils sacrifiés aux biens privés du plaisir? Le choix du capitalisme plaide pour le plaisir et il sera moins difficile au HCC qu’à la commune de trouver l’argent manquant!
Double réforme fiscale acceptée, réaction du POP
Ce mercredi, avec l’aval du PLR et du PS, le Grand Conseil neuchâtelois a accepté une double réforme fiscale, celle des entreprises et des personnes physiques. Pour les premières, le taux ordinaire d’imposition du bénéfice des sociétés baissera de 15,6% à 13,6%. Pour les secondes, le taux d’imposition de 14% ne sera désormais plus appliqué que pour les revenus supérieurs à 400’000 francs. Ce double allégement fiscal va produire un manque à gagner de 20 millions de francs pour le canton et de 12 millions pour les communes.
Ce qu’a déploré le Parti ouvrier et populaire dans un communiqué. «Le souci du POP, comme de l’ensemble du groupe PopVertsSol, était d’aboutir à une réforme équilibrée, qui ne péjore pas davantage encore les finances déjà précaires des collectivités publiques. Or, à notre grand regret, ce ne sera pas le cas», déplore le parti. «Il s’agit là de la quatrième réforme fiscale depuis 1989, de la quatrième qui pêche d’un optimisme démesuré, creusant les déficits et engendrant des années de politique d’austérité.
Le POP dénonce l’aveuglement irresponsable de l’entente PS /PLR, qui plombe une fois encore l’avenir de notre canton. Dans ce contexte, notre initiative pour un relèvement de l’imposition des grandes fortunes, qui pourrait être soumise à la votation populaire fin 2020, pourrait faire office de correctif partiel nécessaire», estime-t-il encore.
Le POP regrette aussi que les amendements proposés par le groupe PopVertsSol afin d’introduire une plus grande transparence dans l’octroi d’arrangements et d’allégements fiscaux aient tous été refusés par cette même entente gouvernementale. «L’opacité, dans ce domaine, demeure entière», fustige-t-il.
