L’attention sur les élections communales de Moutier s’est généralement focalisée sur l’élection à la mairie et sur les scores qu’atteindrait chacun des deux blocs. Rappelons qu’avec 60,9% pour Marcel Winistoerfer, le maire autonomiste (PDC), et les 58 à 59% obtenus par l’Entente jurassienne au Conseil municipal et au Conseil de ville, face aux 34 à 35 % de l’alliance pro-bernoise, le bloc autonomiste peut crier victoire, puisqu’il progresse légèrement par rapport à 2014. A l’exécutif (sans le maire), il maintient 5 sièges sur 8 et au législatif, il obtient 25 sièges (+ 1) sur 41.
Mais c’est au niveau des partis qu’il y a le plus de changements. Le principal vainqueur est le Parti socialiste autonome. Au Conseil municipal, il atteint 29,1%, progressant de 1,8% par rapport à 2014, malgré la présence de la liste de jeunes autonomistes du «Rauraque» (7%), absente il y a quatre ans. Il gagne un troisième siège au détriment du RPJ (parti local pro-jurassien de centre-droit). Au Conseil de ville, le PSA obtient 27,1% (+ 2,2%) et passe de 10 à 12 élu-e-s (sur 41).
Du côté pro-bernois, malgré la candidature à la mairie de son leader, Patrick Tobler, l’UDC passe de 20 à 17% au Conseil de ville et perd donc 2 sièges. Mais, au Conseil municipal, avec un score plus faible qu’en 2014, elle gagne un second siège au détriment de la liste centriste Interface, en plus forte baisse, due à la perte de son aile socialiste (PSJB), qui a rejoint l’alliance pro-bernoise. Avec le maire, l’exécutif comptera 3 PDC, 3 PSA, 2 UDC et 1 PLR.
Le Conseil de ville sera un peu plus à gauche qu’auparavant avec 2 PSA de plus, alors que les partis bourgeois perdent 3 sièges. Il y aura 13 socialistes (12 PSA + 1 PSJB), 8 centristes ou élus sur des listes «non idéologiques» (dont 4 jeunes Rauraques) et 20 représentants des partis de droite (sens large): 5 PDC, 3 RPJ, 5 PLR et 7 UDC.