Ce jeudi, le Grand Conseil fribourgeois devait se prononcer sur la sortie du personnel de l’hôpital et du réseau de santé mentale de la loi sur le personnel de l’Etat (LPers). Cela ne sera finalement pas le cas. «Le Grand Conseil fribourgeois a décidé de repousser sine die le débat», indiquait mercredi un communiqué du SSP. La RTS rapportait quant à elle le refus de la part de nombreux parlementaires «d’être contraints de trancher une question aussi importante dans des délais aussi courts».
Le jour précédent, plusieurs centaines de salariés de l’Hôpital fribourgeois (HFR) et plusieurs dizaines du Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) avaient interrompu leur travail pour participer à des piquets de grève et une soixantaine avait fait grève durant toute la journée. Une mobilisation touchant l’ensemble des secteurs: intendance, service technique, bloc opératoire, cuisine, soins, maternité, etc. et qui a montré le «soutien indéfectible de la population et des patients au maintien du personnel hospitalier dans la fonction publique fribourgeoise», selon le SSP.
La grogne des employés avait commencé début mai. Evoquant «une période difficile, tant sous l’angle financier que sous l’angle de la gouvernance et du fonctionnement», le gouvernement fribourgeois avait alors présenté son plan pour «assainir la situation», incluant la sortie des employés d’HFR de la LPers. Le SSP avait immédiatement réagi, dénonçant des économies faites sur le dos du personnel. «Le SSP attend à présent du Conseil d’Etat et du Grand Conseil qu’ils abandonnent de manière définitive le projet de sortir le personnel hospitalier de la LPers», concluait le syndicat mercredi.