Marx a offert l’un des systèmes les plus puissants qu’a créé un homme, permettant de penser le tout d’une société et de son évolution par ses différentes parties. Dans le cadre de mes différents mandats politiques, j’essaie d’utiliser ces outils pour analyser la réalité et poursuivre un combat au quotidien pour la défense des plus démunis. Il est clair aussi que les changements les plus profonds ne peuvent venir que de la rue et non des institutions politiques qui sont souvent des outils au service des dominants.
Marx est primordial pour déconstruire les discours idéalistes et abstraits de la droite, qui s’en tient au fait que la société n’a jamais autant produit de richesses et de valeurs qu’aujourd’hui. Derrière cette naturalisation d’une situation, elle oublie toute dimension sociale, le fait que le peuple se compose de riches et de pauvres et qu’une minorité ne cesse de s’enrichir au détriment de la majorité. Bref, il existe des rapports de force.
Pour moi, l’idée que c’est en libérant les entreprises que l’on réduira la pauvreté est une prémisse fausse. Dans sa nature, le capitalisme – soit la recherche du seul profit – est mortifère, instaure la lutte de tous contre tous et transforme l’homme en loup pour l’homme.
En reprenant les analyses de Marx qui nous rappellent que chaque situation doit être analysée dialectiquement selon les conditions historiques actuelles, il est alors possible d’imaginer le socialisme comme un mouvement historique à venir, après avoir tiré les leçons du passé. Celui-ci doit conduire à une mutualisation des moyens de production, à la réappropriation des outils de travail par les travailleurs, avec une juste répartition des richesses et du travail sur l’ensemble de la société pour supprimer le chômage. Cette nouvelle réorganisation économique doit se fonder en priorité sur des associations de travailleurs ou un système de coopératives.