Une première réunion le 11 avril à Sion a abouti à la constitution d’un comité référendaire valaisan contre la réforme PV2020. Etaient présents des syndiqués, des militants politiques de gauche et des citoyen-ne-s. Si Bernard Remion, ancien secrétaire Syndicom, a dès le départ joué un rôle d’animateur, c’est qu’il est actuellement à la retraite. En effet, les actuels permanents syndicaux n’ont pas pu s’engager, car en Valais les décisions des centrales nationales doivent être strictement respectées. De plus, à part La Gauche, aucun parti ne soutient le référendum national. C’est pourquoi il a été décidé d’en rester à un comité citoyen constitué d’individus sans étiquette partisane ou syndicale.
Cette première réunion a décidé l’organisation d’une conférence de presse le jour du Premier Mai, pour commencer officiellement la récolte de signatures à cette date symbolique. La conférence de presse a permis d’informer la population sur le référendum, à travers le Nouvelliste et les radios locales. L’après-midi, lors de la traditionnelle fête sur une place de Sion, le comité référendaire n’a pas été autorisé à s’exprimer, alors que Liliane Maury-Pasquier faisait l’éloge du projet fédéral. Les dirigeants de l’Union syndicale valaisanne ont indiqué que le Premier Mai n’était pas fait pour les débats contradictoires (ce qui est peut-être vrai mais à condition que les débats aient eu lieu auparavant). Quelques discussions avec des militants présents permettaient pourtant de constater que tout le monde n’était pas convaincu par les mots d’ordre venus d’en haut.
Un soutien important au référendum en Valais?
La récolte des signatures vient de commencer et ce sera la principale activité du comité dans les 45 jours qui viennent. Une action spéciale est aussi projetée pour le samedi 13 mai, veille de la Fête des Mères.
Même si le comité et ceux qui s’engagent sont encore peu nombreux, on peut espérer, aussi en Valais, un soutien non négligeable au référendum. Les premières réactions du public suggèrent qu’une réforme qui sacrifie une année de retraite des femmes pour un maigre statu quo n’éveille pas une adhésion massive.