Les élèves des écoles cantonales et professionnelles sont donc contraints de ne pouvoir suivre leurs cours. On doit cette mesure au parlement à majorité de droite, qui a ainsi décidé d’économiser 4 millions sur les salaires des enseignants.
Que la situation budgétaire du canton de Lucerne impose des économies, on veut volontiers le comprendre, mais effectuer celles-ci sur le dos des étudiants est invraisemblable; quelles sont les priorités politiques de ce parlement? Quel mépris pour la jeunesse! Quel mépris pour la connaissance, quel mépris, en somme, pour l’avenir! Si l’impact sur le cursus des élèves concernés devrait être minime, le symbole est affligeant.
Il faut se souvenir que Lucerne a pratiqué une fiscalité extrêmement agressive, dans un contexte de sous-enchère entre les cantons de Suisse centrale. En 2011, Lucerne a ainsi réduit de 50%, en deux ans, l’impôt sur le bénéfice des entreprises. Et ces «vacances forcées» ne sont qu’une parmi de nombreuses mesures d’économie décidées afin de financer ces cadeaux fiscaux: augmentation du taux d’activité des professeurs, baisse drastique des réductions de primes maladie, diminution des patrouilles de police, etc.
On voit ici, une fois encore, que cette logique mortifère des cadeaux fiscaux finit par se payer un jour, et que c’est à la population qu’on présente toujours la facture.