Pascal Décaillet: « Avec Gauchebdo, je respire un air de liberté »

Ils nous soutiennent! • Pascal Décaillet explique pourquoi il soutient Gauchebdo

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Tous les samedis, entre 15h et 16h, à mon bureau de Carouge, je lis Gauchebdo. Dans l’aventure de cette équipe rédactionnelle, dont je ne partage pourtant pas les options politiques (enfin, disons «pas toutes»), je respire, profondément et avec bonheur, un air de liberté. Dans le choix des sujets, dans la qualité des plumes, dans l’orfèvrerie de la chose écrite, et jusque dans l’archaïsme délibéré d’un «journal papier» fin 2015, je retrouve cette part de bonheur de mon adolescence: lire, découvrir, me laisser surprendre.

Adolescent au début des années septante, je considérais la Bibliothèque municipale de ma commune comme un temple de liberté intérieure, je m’y rendais presque tous les samedis, tiens le revoici, le samedi. Dans Gauchebdo, je découvre des textes historiques sur la Guerre civile en Grèce juste après la guerre, des critiques de cinéma grec, une ouverture culturelle sans précédent aux pays du Maghreb, d’Afrique, du Moyen Orient, de l’Amérique latine, toutes choses qui n’existent quasiment pas dans les suppléments de week-end de nos grands journaux romands.

Parce que, dans ces journaux-là, la culture, c’est devenu de la promotion. Elle ne repose que sur la nouveauté, elle ne fait qu’emprunter le circuit publicitaire d’un nouveau film, ou d’un nouveau livre. Je déteste cela. Je rejette ce fumet de suivisme. Gauchebdo nous invite toujours sur des voies de traverse, insoupçonnées. Pour cela, je vous encourage vivement à soutenir ce journal. Il nous aide à mieux respirer.