Ce samedi 20 juin à Berne, Vania Alleva a accédé à la présidence d’UNIA avec une majorité écrasante, le coprésident Renzo Ambrosetti partant à la retraite. Elle devient ainsi la première femme présidente de ce qui constitue la plus grande organisation syndicale suisse et illustre l’évolution de celle-ci qui se veut de plus en plus «féminine et plurielle». Âgée de quarante-cinq ans, Vania Alleva avait accédé à la coprésidence d’UNIA en 2012. Elle fait partie du syndicat depuis 1997 et dirige depuis 2008 le secteur tertiaire d’UNIA. Elle est également vice-présidente de l’Union Syndicale Suisse.
Désormais à la tête de l’organisation issue de la fusion en 2004 entre le Syndicat Industrie et Bâtiment (SIB) et la Fédération des travailleurs de la métallurgie et de l’horlogerie (FTMH), Vania Alleva entend renforcer la solidarité entre les salariés, effacer les différences hommes/femmes et raciales au sein des entreprises, maintenir la lutte contre le dumping salarial, et enfin renforcer la sécurité sociale. A plus grande échelle, elle appelle à régler la relation de la Suisse avec l’Union Européenne en maintenant la libre circulation. Pour ce faire, la nouvelle présidente estime qu’il est important de renforcer la protection des salaires et du travail.
Quant à la question du franc fort, Vania Alleva tire la sonnette d’alarme. Craignant une récession, elle appelle la Banque Nationale Suisse à veiller à la stabilité des prix, et donc des salaires, en réinstaurant un taux plancher.