Les syndicats genevois vont lancer deux initiatives pour lutter contre le chômage

Le 18 avril, le comité de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) a décidé de lancer en 2014 deux initiatives cantonales pour améliorer le sort des travailleurs au chômage. Sur le modèle vaudois, la faîtière syndicale veut une rente-pont AVS permettant d’atteindre l’âge de la retraite de la retraite sans avoir à recourir à l’aide...

Le 18 avril, le comité de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) a décidé de lancer en 2014 deux initiatives cantonales pour améliorer le sort des travailleurs au chômage.

Sur le modèle vaudois, la faîtière syndicale veut une rente-pont AVS permettant d’atteindre l’âge de la retraite de la retraite sans avoir à recourir à l’aide sociale ou à une retraite anticipée. Son montant pourrait avoisiner les 80% du salaire minimum demandé par les syndicats avec leur initiative fédérale et être obtenu trois ans avant l’âge de la retraite. Elle serait financée par des cotisations paritaires payées par les employeurs et les salariés et par l’Etat. Vice-présidente de la CGAS, Manuela Cattani explique dans le journal du syndicat SIT que « son coût pour les salariés serait inférieur à celui d’un café par mois. Le goût de la solidarité en plus, car se retrouver au chômage et avec des perspectives infimes de retrouver un emploi passé un certain âge, ça peut arriver à tout le monde ».
Le deuxième projet des syndicats prévoit de créer un droit à une formation qualifiante complète comme un CFC pour les chômeurs en fin de droit. Celui-ci serait aussi ouvert aux personnes de moins de 30 ans, ce qui différencie de la possibilité restrictive contenue dans la Loi sur l’assurance chômage (LACI). La personne en formation serait rémunérée comme un travailleur de la branche. L’employeur verserait la part équivalente au salaire d’apprenti, le solde étant à la charge de l’Etat.

Le SIT était partisan de lancer ces deux initiatives à l’automne durant la campagne des élections cantonales, notamment pour « ne pas laisser le champ libre aux populistes et à leurs amalgames faciles », mais les autres syndicats ont préféré attendre l’année prochaine pour peaufiner les textes.