24 Heures a annoncé qu’ATI Stellram, société étasunienne
spécialisée dans la coupe de métaux,
avait licencié sept salariés de son site de production
de Gland, soit le cinquième de l’effectif.
« Une fois l’annonce faite de notre renvoi et après
avoir rendu nos affaires, on nous a raccompagnés
à la porte comme des voleurs, sans même pouvoir
dire au revoir à nos collègues », a expliqué
l’un d’eux au quotidien vaudois. « Aucun accompagnement
n’a été proposé à ces personnes si ce
n’est un exemplaire indiquant comment se
mettre au chômage. Nous avons toujours reçu un
refus catégorique par cette entreprise à nos
demandes de dialogues », a dit de son côté à 24
Heures Yves Defferrard, secrétaire syndical
d’Unia.
« Ces licenciements montrent bien les limites d’un
système qui est loué par une partie de la classe
politique, en particulier les partis bourgeois qui
ressassent en permanence les “qualités“ du partenariat
social ou de la paix du travail. Des
concepts qui, au final, laissent surtout le champ
libre aux multinationales de faire ce qu’elles souhaitent
de leurs employés. Ces derniers sont
devenus des chiffres dans des ressources
humaines de plus en plus déshumanisées »,
réagit Larry Sarrasin, président du POP Nyon – La
Côte. « Force est de constater que les employés
deviennent de plus en plus “jetables“ et que les
multinationales installées dans nos contrées ne
sont pas forcément de grandes sources d’emploi
pour les locaux. » En effet, Stellram dénombrait
encore 300 ouvriers en 1996 lorsque l’entreprise
helvétique avait été rachetée par Allegheny Teledyne
Company (ATI). Larry Sarrasin indique que
le POP est partisan de supprimer les « forfaits fiscaux
abusifs accordés à certaines multinationales
» et d’interdire les licenciements économiques
dans les entreprises bénéficiaires.