La gauche suisse rend hommage au Tunisien Chokri Belaïd

Les militants, en particulier ceux de la gauche tunisienne installés en Suisse, ont été profondément choqués par le lâche assassinat dont a été victime le 6 février à Tunis Chokri Belaïd, un des dirigeants du « Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution ». « Chokri Belaïd a été objet d’appel à...

Les militants, en particulier ceux de la gauche tunisienne installés en Suisse, ont été profondément choqués par le lâche assassinat dont a été victime le 6 février à Tunis Chokri Belaïd, un des dirigeants du « Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution ». « Chokri Belaïd a été objet d’appel à la mort dans les mosquées de la part des obscurantistes contre lesquels il menait avec ses camarades une bataille politique sans merci », a expliqué dans un communiqué la coordination en Suisse du Front populaire. « Plusieurs agressions ont été menées contre les meetings et les assemblées générales du Front populaire et d’autres partis et associations. Celles-ci ont déjà causé la mort d’un cadre du parti, Nida Tounes, battu à mort par des représentants des soi-disant Ligues de défense de la révolution qui ne sont rien d’autres que les milices des islamistes au pouvoir ! » Pour la coordination, « la politique menée par le gouvernement, avec à sa tête les islamistes d’Ennahdha, n’a engendré que violences, criminalisation des mouvements sociaux et misère sociale ». A l’invitation de l’antenne helvétique et de solidaritéS, un public nombreux s’est déplacé le 13 février à Genève pour une soirée hommage dédiée à Chokri Belaïd.

Le Parti suisse du Travail – POP a condamné un « acte lâche qui n’a eu pour but que de faire taire une des voix libres de la Tunisie ». « Avocat et défenseur des droits de l’homme, ses activités d’opposant lui avait valu, sous Habib Bourguiba et Ben Ali, des séjours en prison », a souligné le parti dans un communiqué. « Très actif sur le plan social, il travaillait à la protection des travailleurs et des droits de la femme et s’opposait au bradage de son pays aux multinationales étrangères. »