Ils sont 15, membres de salles et de clubs comme le MAD, le Chat noir ou le MOA, ou de lieux alternatifs comme l’Usine, et ils ont l’ambition de réveiller les nuits genevoises, dont l’offre s’est appauvrie selon leurs points de vue. Leur objectif est de devenir un interlocuteur privilégié de la Ville de Genève et du Canton, que cela soit en matière de nuisances sonores, d’horaires nocturnes ou même de planification urbaine, comme ils l’ont précisé en conférence de presse le 1er novembre. Ils veulent aussi servir d’interface entre la population et l’administration sur ces questions de meilleure coexistence nocturne. Pour ce faire, ils ont créé ce qu’ils appellent un « Grand Conseil de la Nuit ». Celui-ci se réunira régulièrement dans les endroits publics, convoqué à travers internet. Les sessions seront aussi ouvertes à tous, a expliqué la DJ et porte-parole Marie-Avril Berthet. Ce parlement nyctalope est né suite aux Etats généraux de la Nuit, qui se sont tenus en mai dernier. Le modèle revendiqué est clairement celui d’Amsterdam. Pour répondre aux besoins d’avoir des interlocuteurs, cette ville a élu un « maire de nuit », Marco de Goede, et mis en place un réseau qui permet de sensibiliser en permanence les acteurs locaux à la question.