L’hécatombe de poissons dans le Doubs est due à nos mauvaises habitudes environnementales.
Il a été constaté fin mai une hécatombe de poissons dans le secteur des Graviers sur le Doubs neuchâtelois, ce qui a ému la société de pêche de La Chaux-de-Fonds. Selon les observations de leurs membres, un tiers des truites seraient touchées.
Des mousses flottent également en surface de la rivière et n’ont pas l’air très naturelles !
Inquiets par cette situation, les pêcheurs estiment qu’il faudra se décider à dépolluer la rivière, notamment en améliorant le fonctionnement des STEP.
En France on assiste aux mêmes observations. Des pêches pour permettre la revitalisation des poissons ont mis en évidence que 80 à 100% des poissons ont disparu dans certaines zones. Les Français estiment que l’agriculture intensive, le rejet des eaux usées, le traitement du bois etc., expliquent cette dégradation.
Or, la dégradation de l’eau des rivières produites par les activités humaines entraîne l’empoisonnement des poissons. Celui-ci débouche sur celui des humains qui les consomment et ainsi la boucle est bouclée. La destruction d’une partie de notre patrimoine touche les conditions qui permettent à l’être humain de vivre sur la planète. Sans être aussi grave que la fuite de pétrole des USA et qui ne s’arrête pas, la direction est la même.
L’être humain continue de réduire les conditions nécessaires à son existence pour pouvoir consommer divers biens devant le rendre un peu plus heureux dans l’immédiat. Tout cela n’est que le résultat d’une conception du développement qui se base sur la croissance exponentielle des biens matériels.
Les médias traditionnels, toujours rapides pour annoncer les crises et les mauvaises nouvelles, se font plus discrets lorsqu’il s’agit de remonter à la source pour savoir d’où viennent les dysfonctionnements. Effectivement, il n’est pas aisé de prendre conscience des conséquences de nos actes pour mettre en œuvre des modifications de nos comportements, donc de nos structures de société. N’agir que sur les causes n’apportera aucun remède fondamental. Les médias pourront toujours continuer à vendre des informations au plus offrant sur les méfaits de la civilisation industrielle et financière sans la remettre en cause.
Une attitude inquiétante et qui mérite d’être changée radicalement !