Jean Studer a présenté les comptes 2009 de l’Etat de Neuchâtel : 32,4 millions de déficit.

Un déficit de 32,4 millions de francs en 2009 pour le Canton de Neuchâtel. Voilà le titre médiatique de cette information du gouvernement. Elle doit frapper les esprits pour dire que l’exercice est déficitaire et que la situation s’aggrave.

En y regardant de plus près, il ne s’agit que d’un déficit de 2,2 millions supérieur aux prévisions budgétaires. Sans les conséquences de la crise économique, le déficit n’aurait été que de 15,3 millions ! Avec réalisme, le gouvernement a accordé des dotations supplémentaires de 17 millions pour les fonds d’intégration professionnelle et de promotion économique ainsi que pour la création d’une réserve d’investissement pour le redéploiement économique du canton.

Une mascarade à 16 millions

Mais, vous l’aurez compris, la dissertation n’est pas à l’ordre du jour. Il faut que la population comprenne que les temps sont difficiles. L’Etat doit réagir et entreprendre les grandes transformations structurelles promises dans le plan de législature. Sans tabou, dit Jean Studer, sauf pour la fiscalité des entreprises dont le réexamen n’a toujours pas abouti ! Et, bonnes gens, attendez-vous à des lendemains difficiles car l’important consiste à préserver les richesses de ceux qui en ont. Car pour les autres, le résultat le plus inquiétant est que depuis 40 ans, c’est la première fois que les recettes fiscales des personnes physiques diminuent par rapport à l’année précédente.

Et la majorité du parlement a accepté de céder à un expert extérieur au canton cette tâche trop difficile pour être assumée par les élus. Coût de l’opération : 16 millions pour 6 ans afin de… réduire les coûts de l’administration !

Le groupe Pop-Verts-Sol a refusé cette mascarade.