Le PSS affiche ses tendances

Suisse • Une plate-forme sociale libérale est entérinée au sein du PSS.

On trouve de tout au PS. Il y a le camp rouge, celle de la Jeunesse socialiste. Réunie le 19 juin, celle-ci a décidé de lancer une nouvelle initiative «Make the rich pay for climate change». Celle-ci exige une limitation des fortunes à 100 millions de francs. Les entrées fiscales supplémentaires seront utilisées pour des investissements écologiques afin de lutter contre la crise climatique. «Il est temps pour les super-riches, qui profitent depuis bien trop longtemps de notre système économique destructeur pour le climat, de passer à la caisse et d’alléger la charge financière pesant sur la majorité de la population», expliquent les jeunes socialistes. On ne saurait être plus clair.
Dans le même temps, de l’autre côté, émerge une tendance plutôt rose pâle. Cette semaine, le grand frère du PS a décidé d’entériner la création d’une plateforme réformiste, qui regroupe et représente les voix sociales-libérales au sein du PS.

Groupe informel depuis 2016, cette tendance devient dorénavant une association. Celle-ci naît juste quelques jours après que le populaire conseiller d’État zurichois, Mario Fehr, qui en a frisé plus d’un au sein de son parti du fait de ses positions sur l’asile et la sécurité, a décidé de quitter le parti après 39 ans de bons et loyaux services.

Un seul Romand dans le groupe rose pâle

Ce n’est donc pas lui que l’on retrouve à la tête de la plate-forme, mais son homonyme, Erich Fehr, maire de Bienne. On ne trouve qu’un Romand, le conseiller communal de Courtepin (FR), Pascal Vinard, dans le comité du groupe de 12 personnes de l’association A l’occasion de son lancement, celle-ci a fait savoir qu’elle entendait s’engager sur trois points. Soit poursuivre le développement d’une économie de marché sociale et compétitive, renforcer des relations institutionnelles avec l’UE, en appuyant une adhésion à l’Espace économique européen (EEE) ou à l’UE, et favoriser une défense nationale efficace. Dans ses positions, la plateforme s’oppose à une intervention plus forte de l’Etat dans l’agriculture, mais renforcer la sécurité publique ou travailler en faveur des PME. «Nous refusons de nous entêter à poser des exigences maximalistes», précise-t-elle dans un papier de base. Ça, on l’avait compris.