Je n’aurais jamais pu écrire mon nouveau livre, Le capitalisme expliqué à ma petite-fille (en espérant qu’elle en verra la fin) (Ed. du Seuil) sans Marx. Deux choses sont essentielles dans l’analyse de ce philosophe. Premièrement, l’extraordinaire monopolisation du capital que nous vivons. Les oligarchies du capitalisme financier globalisé ont en effet érigé sur la planète et l’humanité une dictature autrement plus forte que tout gouvernement élu.
Deuxièmement, dans les rapports humains, toute solidarité et compassion entre les hommes et les peuples ont disparu. La prophétie du Manifeste du parti communiste est réalisée. Celle-ci dit: «Le seul lien qui subsiste désormais entre l’homme et l’homme est l’intérêt tout nu, le froid paiement au comptant».