Le 9 novembre 1932, il y a 84 ans, l’armée suisse tirait sans sommation contre des manifestants protestant contre la tenue d’un meeting fasciste. Treize personnes étaient tuées sur la plaine de Plainpalais. Cette année encore, la gauche genevoise a rendu hommage aux victimes. «Les attaques contre l’Etat sont portées sur le plan international au travers de projets d’accords commerciaux; les différends qui surgiront entre ces Etats et les entreprises seraient traités par des tribunaux privés, arbitraires, loin de toutes instances démocratiquement élues, et en dépit des décisions prises souverainement par les Nations. Ces accords se nomment CETA, TISA et TTIP. Tout se négocie loin des yeux des peuples concernés, pour favoriser une économie hors sol et nomade, qui se servira des Etats et de leurs résidents comme d’un substrat nourricier du capital: le profit est érigé en but ultime auquel l’humanité devrait se soumettre», a expliqué Patrick Flury (photo), du Cartel intersyndical. «Le 9 novembre est plus qu’un devoir de mémoire, c’est le phare qui rappelle le danger à notre société crispée dans l’angoisse croissante du chômage et de la déqualification, ou de la perte d’un confort tout relatif, dans des crises économiques répétitives dont elle ne voit plus la fin», a-t-il encore a ajouté, avant que les militants se réchauffent au vin chaud.
Genève • Le 9 novembre 1932 a été commémoré à Genève
