Loulou Nyffenegger nous manquera

HOMMAGE • La veille du Premier Mai, nous étions très nombreux au cimetière de St-Georges pour accompagner notre camarade Loulou à son dernier voyage : membres du Parti du Travail, anciens compagnons des PTT, anciens conseillers municipaux, voisins et amis, tous étaient là pour témoigner de l’amitié à sa compagne de toujours, Orfelia. Louis Nyffenegger, le militant...

La veille du Premier Mai, nous étions très nombreux
au cimetière de St-Georges pour accompagner notre
camarade Loulou à son dernier voyage : membres du
Parti du Travail, anciens compagnons des PTT, anciens
conseillers municipaux, voisins et amis, tous étaient là
pour témoigner de l’amitié à sa compagne de toujours,
Orfelia.

Louis Nyffenegger, le militant trésorier de la section
Cité du Parti du Travail, le syndicaliste, l’humaniste,
l’homme de culture, le cycliste « casse-cou », a tiré sa révérence
après de trop longs mois de souffrance due à une
maladie perfide. Il avait près de 91 ans.

Il est né à Carouge en 1923, où il y fait toutes ses
écoles. Issu d’une famille modeste, il entre dans la vie
active rapidement pour apporter sa contribution à l’entretien
du ménage. Il comprend déjà la nécessité de s’engager
politiquement pour remplacer une société génératrice
d’injustices, de misères et de guerres. Il participe à
Zurich en 1944 au congrès de fondation du Parti suisse
du Travail.

Entré au service de la Poste, il prend de plus en plus de
responsabilités, en raison de ses grandes capacités professionnelles,
lesquelles sont un rempart contre les brimades,
mises au provisoire et autres discriminations anticommunistes
de la Berne fédérale. Rien n’y fait. Loulou reste à sa
fonction d’administrateur de la poste de Cornavin, puis
de Montbrillant, jusqu’à la retraite. Loulou Nyffenegger
milite au syndicat des PTT, préside la section Cité du
Parti du Travail, est membre du comité directeur, est élu
au Conseil municipal de la ville de Genève en 1965 où il
y siège jusqu’en 1991. Il représente le parti à la Fondation
du Grand théâtre, succédant à un certain Charles Gorgerat,
membre également du parti. Gorgerat avait été élu en
1943 au Conseil municipal sur les rangs du Parti ouvrier,
qui allait se transformer en 1944 en Parti du Travail ;
Charles Gorgerat, ancien postier, sera le président adoré
de l’Avivo pendant de longues années.

Orfélia, peintre, sculptrice, a une influence bienfaitrice
sur Loulou, qui devient un des ambassadeurs de la culture
du Parti du Travail. Il parcourt les expositions, les spectacles,
les représentations lyriques et théâtrales. Ses interventions,
aussi bien au Conseil municipal qu’au comité
directeur, sont très écoutées, pleines de bon sens.

91 ans, une longue vie que Louis Nyffenegger aura
consacrée à militer, le plus longtemps possible, jusqu’à ce
que la maladie lui barre la route.

Le Parti du Travail, sa direction et ses membres, sont
désolés de se priver de ce grand militant, de cet homme
sympathique, passionné, qui savait écouter son interlocuteur,
d’une grande gentillesse, de ce compagnon de nos
premières heures de militantisme, que nous aimions sincèrement.
Nos pensées vont à sa merveilleuse et courageuse
compagne, notre chère camarade Orfélia.