Les CFF doivent compenser les logements perdus à la gare de Lausanne

C’est un problème qui prend chaque année plus d’ampleur : la gare de Lausanne est trop petite et ne permet plus de répondre à l’augmentation du nombre de voyageurs. Couloirs trop étroits où s’entrechoquent les corps, station de métro exiguë dont on s’extrait à grand-peine, quais étriqués où s’entassent les pendulaires… On ne peut donc...

C’est un problème qui prend chaque année plus d’ampleur : la gare de Lausanne est trop petite et ne permet plus de répondre à l’augmentation du nombre de voyageurs. Couloirs trop étroits où s’entrechoquent les corps, station de métro exiguë dont on s’extrait à grand-peine, quais étriqués où s’entassent les pendulaires… On ne peut donc que saluer la décision des CFF d’agrandir le principal nœud ferroviaire romand : ces investissements sont indispensables dans le cadre d’une politique de mobilité favorisant les transports publics.

Ces travaux, malheureusement, ne peuvent se faire sans la destruction de logements, et chacun connaît la situation dramatique en matière de manque d’appartements en ville de Lausanne, et dans l’agglomération d’une manière générale. C’est d’autant plus problématique que les biens concernés sont loués à des prix raisonnables, un fait désormais exceptionnel au centre-ville.

Il faut exiger des CFF qu’ils compensent intégralement les logements perdus. Il se trouve que la régie fédérale possède, outre du terrain dans la région, un important parc d’immeubles en ville. A l’avenue de la Gare, la régie utilise d’importantes surfaces administratives (infrastructures, « login »,…) qui pourraient sans doute être reclassées, au moins partiellement, en surfaces habitables, tandis que l’activité pourrait être relocalisée dans un bâtiment moins centré.

N’opposons pas les transports publics au logement, tant ces deux thématiques sont prioritaires pour la qualité de vie des Lausannois.