Unia Transjurane vient d’épingler cette semaine un nouveau cas de dumping salarial. Sur le chantier de rénovation historique de la maison Turberg à Porrentruy, des ouvriers polonais travaillant en sous-traitance pour le promoteur immobilier bâlois Gunter Durr étaient payés 10 euros au lieu de 24. Suite à cette dénonciation, l’entreprise a d’elle-même décidé d’arrêter les travaux et est retournée en Pologne, sans que la commission paritaire ou Unia n’ait eu à intervenir. De son côté, l’Office fédéral de la culture a décidé de suspendre ses subventions à la rénovation du bâtiment historique tant que la situation n’est pas régularisée. Malgré l’arrêt des travaux, le syndicat attend que l’entreprise incriminée et le propriétaire règlent rétroactivement les arriérés de salaire aux travailleurs. Dans un communiqué, le syndicat déplore aussi la faiblesse des mesures d’accompagnement, en particulier dans le domaine des faux indépendants, un statut qu’a revendiqué l’entreprise polonaise. Il dénonce aussi le manque d’empressement du canton à s’attaquer aux cas de dumping salarial. « Le canton du Jura se réfugie derrière un légalisme strict pour refuser d’intervenir, alors que le canton de Genève notamment le fait dans de telles situations. La volonté politique semble faire défaut aux autorités jurassiennes », vitupère Unia Transjurane.
(Avec Unia)