« La gauche a perdu, mais elle marque des points »

Par 54,2% des suffrages, les Genevois ont refusé d’inscrire dans la constitution cantonale le droit à un salaire minimum. Pour solidaritéS, qui avait déposé cette initiative, le résultat s’explique d’abord par « une campagne patronale de désinformation, de mensonge et de chantage appuyée par des moyens financiers significatifs ». Le parti se félicite cependant des...

Par 54,2% des suffrages, les Genevois ont refusé d’inscrire dans la constitution cantonale le droit à un salaire minimum. Pour solidaritéS, qui avait déposé cette initiative, le résultat s’explique d’abord par « une campagne patronale de désinformation, de mensonge et de chantage appuyée par des moyens financiers significatifs ». Le parti se félicite cependant des majorités populaires dégagées en Ville de Genève, à Carouge et Vernier. « Les problèmes de sous-enchère salariale, de salaires insuffisants pour vivre et d’exclusion durable du marché du travail demeurent », juge de son côté le Parti socialiste genevois en parlant d’une « victoire à la Pyrrhus de la droite ». « La gauche a perdu, mais elle marque des points. Si le MCG n’avait pris l’étrange décision de se rallier à la droite sur cet objet, le salaire minimum, à Genève, passait », estime sur son blog le journaliste Pascal Décaillet. « Le MCG d’extrême droite a, une fois de plus, démontré que sur les questions sociales importantes il joue les caniches à la botte du patronat et de la droite libérale, trahissant les intérêts populaires qu’il prétend représenter », souligne Pierre Vanek de solidaritéS.