Une formation complète pour tous

élections fédérales • Enfant de Renens, Elena Torriani est aujourd'hui conseillère communale à Lausanne et infirmière de profession travaillant au CHUV depuis 4 ans. Son credo : faire entendre la voix des jeunes dans la campagne et défendre des services publics.

Enfant de Renens, Elena Torriani est aujourd’hui conseillère communale à Lausanne et infirmière de profession travaillant au CHUV depuis 4 ans. Son credo : faire entendre la voix des jeunes dans la campagne et défendre des services publics.

Vous faites partie de la jeune génération du POP. Quelles sont justement vos propositions à l’intention des jeunes ?
Elena Torriani Même si j’ai fini mon école professionnelle il y a maintenant quelques années, je veux défendre cette filière et je veux que l’on y mette les moyens. Les investissements ne doivent pas seulement aller vers les universités, les HES ou les formations supérieures, mais aussi vers le développement de places d’apprentissage afin que tout jeune puisse suivre une formation. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il y a encore un manque flagrant de places d’apprentissage pour tous.

Plusieurs faits divers ont mis en avant la violence des jeunes, par exemple, sur la Riviera, quelles sont vos solutions pour enrayer ce phénomène ?
La violence des jeunes existe comme elle existait il y a 100 ans, mais sous d’autres formes. Je ne minimise pas pour autant le problème. Face à une agression, les réponses de la police et de la justice doivent être rapides, mais il faut aussi avoir un travail de fond et pas simplement une réponse sécuritaire et pénale à court terme. Il faut s’interroger sur les causes qui ont entraîné de tels actes violents de la part de certains jeunes. Il n’y a pas de réponses toutes faites. Les jeunes vivent dans une société d’insécurité sociale, liée notamment à la difficulté d’entrer sur le marché du travail, mais aussi d’incitation à la surconsommation de jour comme de nuit. Pour comprendre ce passage à l’acte, il faut mobiliser toutes les compétences de la société.

Conseillère communale, vous vous revendiquez aussi comme une militante, pourquoi cela est-il important ?
J’ai fait mes armes dans le mouvement associatif et militant, notamment dans les mobilisations de gymnasiens. En faisant de la politique institutionnelle, je me suis rendu compte que cela prenait beaucoup de temps, nous éloignant parfois des préoccupations de la base. J’ai donc envie d’être des deux côtés. Je crois que c’est aussi important pour un parti comme le POP d’avoir des élus qui veulent être proches de la base.

Quel est votre combat prioritaire pour ces élections ?
Pour moi, la défense des services publics est centrale, de même que leur développement ou leur restauration dans les secteurs où ils disparaissent comme dans le secteur postal. Or, l’on constate chaque jour – et pas seulement dans l’Union européenne – qu’on réduit les moyens financiers pour ces secteurs. Il faut faire le contraire. C’est fondamental pour que soit garanti un accès de tous les citoyens à ces services pour maintenir une cohésion sociale dans notre pays.


(Photo Michael Chronakis)