Le POP vaudois veut une production agricole écologique et des revenus suffisants pour les paysans.
Chacun-e d’entre nous a croqué sans joie dans une tomate aqueuse ou une pomme insipide, formatée par et pour les grands distributeurs. Chacun-e d’entre nous a pu voir ces grandes plantations ou ces prairies mornes, sans fleurs ni biodiversité… Voilà l’agriculture intensive, et voilà les tristes produits dont les consommateurs et les consommatrices ne veulent plus. Il est vrai que la politique agricole de la Confédération, depuis les années 1990, est sur la bonne voie, en encourageant une « agriculture en accord avec la nature ». Mais cette action reste trop partielle et timide. De plus, elle reste trop soumise à l’influence du lobby des gros producteurs. Beaucoup de paysans conscients, par exemple ceux qui se sont regroupés dans l’organisation Uniterre, prônent et mettent en pratique l’agriculture de demain. Autre exemple : la plupart des vignerons vaudois, pour bénéficier des « prestations écologiques », ont renoncé à désherber systématiquement leurs parchets à l’aide de puissants herbicides chimiques. Ces évolutions sont positives.
Le Parti Ouvrier et Populaire, depuis ses origines en 1943, est aux côtés de la paysannerie suisse. Il veut une politique agricole basée sur la souveraineté alimentaire. Il veut le maintien d’un monde rural vivant, produisant une alimentation saine et de qualité, privilégiant la qualité plutôt que la quantité. En aucun cas il n’accepte l’introduction des OGM, dont la non-nocivité pour la nature et pour l’homme n’est actuellement pas démontrée. Le monde paysan ne saurait se borner à être le « gardien du paysage ». Néanmoins son rôle – et notamment celui des paysans de montagne – dans la gestion de la nature, le maintien de la biodiversité, et en particulier la lutte contre l’érosion, est capital. Les agriculteurs-trices doivent retirer un revenu juste de leur labeur : il en va de la survie des familles paysannes dans notre pays. Le POP lutte aussi pour qu’une convention collective garantisse un salaire décent aux travailleurs-euses agricoles, suisses et étrangers. Cependant le prix des produits alimentaires ne doit pas se répercuter sur le budget des consommateurs-trices, en particulier de condition modeste. La Confédération est donc incitée à prendre une série de mesures législatives en faveur de la réduction des marges bénéficiaires des grandes chaînes de distribution, de l’octroi de crédits, de la promotion de techniques et méthodes nouvelles respectueuses de l’environnement, de l’encouragement aux filières agro-alimentaires de proximité, de la vente directe du producteur au consommateur, de la promotion des produits du terroir, etc. La politique agricole que prône le POP n’est pas étroitement nationaliste : nous nous battons aussi pour le paiement de prix décents aux paysans du Tiers-Monde, qui ne doivent plus être contraints à la monoculture et exploités par les grandes compagnies internationales. Cette politique n’est pas non plus passéiste : c’est au contraire celle de l’agriculture suisse de demain, saine, écologique, diversifiée. Une politique qui veille à la fois aux intérêts de notre pays et de ses paysages, à ceux des familles paysannes et à ceux des consommateurs-trices. Pour que les tomates aqueuses et les pommes insipides appartiennent au passé… Telle est la politique agricole du Parti Ouvrier et Populaire !