C’est à la courte majorité de 51,1% que les Vaudois ont refusé l’initiative de la gauche pour un salaire minimum dont le POP & Gauche en mouvement a été le fer de lance. « Il s’en est fallu d’un cheveu que le canton de Vaud soit le premier à imposer un salaire minimum au patronat », commente Julien Sansonnens, vice-président du POP. « Dans le cadre de la récolte de signatures au niveau fédéral en faveur de ce principe, pareil résultat doit être considéré comme extrêmement encourageant. »
Une campagne odieuse de la droite
Par contre, les Vaudois ont accepté à 61,1% les prestations complémentaires et les rentes-pont AVS. « C’est une véritable gifle que le peuple vient d’adresser au Centre patronal et à l’aile la plus extrémiste de la droite », souligne Julien Sansonnens. « Rarement, dans l’histoire récente du canton, campagne aura été plus indigne. Les arguments du patronat, assimilant les pauvres à des paresseux et des profiteurs ont été balayés par électeurs. La campagne odieuse et scandaleuse de stigmatisation des plus faibles a échoué. La disproportion choquante des moyens à disposition n’a pas permis de tromper les électeurs. Même avec une campagne devant coûter au moins un million de francs, le Centre patronal n’a pas été en mesure d’imposer ses idées réactionnaires. Voilà qui est rassurant quant au fonctionnement de notre démocratie. »