Le 17 février, les salariés du secteur se sont mobilisés pour défendre leurs droits et ceux des personnes accompagnées. Durant toute la journée, des actions se sont déroulées dans plusieurs établissements et services sociaux. Des revendications ont été remises aux directions de plusieurs services et institutions avant qu’une centaine de personnes clôture la journée par un rassemblement devant le siège du Département de la santé et de l’action sociale. « Aujourd’hui dans le secteur social public, parapublic et privé, le personnel s’épuise faute de dotations suffisantes ; les conditions de travail se dégradent dans la mesure où les problèmes de surcharge et de pénibilité, voire de souffrance au travail, ne sont pas sérieusement pris en compte ; les rémunérations du personnel sont injustes et discriminatoires. Tout cela contribue évidemment à fragiliser et précariser les personnes accompagnées », ont expliqué aux médias les syndicats SUD et SSP qui organisent le secteur.
La pénurie d’enseignants est entretenue
Le secteur de l’enseignement ne va pas mieux. Dans une lettre ouverte adressée à Pascal Broulis, président du Conseil d’Etat, et à Anne-Catherine Lyon, responsable du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, la fédération syndicale SUD a présenté ses solutions pour résorber la pénurie d’enseignants. Pour l’auteur de la lettre, le secrétaire fédéral Gilles Pierrehumbert, le gouvernement vaudois entretient lui-même cette pénurie en maintenant des centaines d’enseignants « dans une situation de précarité et d’insécurité de l’emploi ». « Il existe des mesures très simples pour lutter contre ce phénomène. En premier lieu, il faut mettre en place une politique active de qualification et de régularisation de l’ensemble des enseignants auxiliaires intervenant dans l’école obligatoire. » En second lieu, « il faut payer les remplaçants retraités au même tarif que les autres et cesser la politique de dumping appliquée depuis l’année passée ». Gilles Pierrehumbert estime que le Conseil d’Etat se rend « responsable d’une d’une dégradation des prestations aux élèves et d’une péjoration des conditions matérielles d’étude, notamment par l’accroissement des effectifs de classe ».