La population chaux-de-fonnière a largement désavoué le projet d’introduction de macarons payants et le crédit pour l’installation de la signalisation nécessaire pour fixer des zones bleues et zones à 30km/h. Le TCS et l’ATS avaient lancé le référendum contre ces deux décisions unanimes du parlement local. Le refus était attendu et c’est sans surprise que les promoteurs de cette « amélioration de la circulation en ville » en ont pris acte même si le verdict est sévère, 72% d’opposition !
Au-delà du problème spécifique qui touche à la vie quotidienne de presque chacun, c’est le décalage entre le monde politique et la population qui est une nouvelle fois exprimé. Est-ce le signe d’une régression de la démocratie ? Pour bien se pratiquer, celle-ci a besoin d’un citoyen bien au courant des sujets qui lui sont soumis. L’information doit être complète pour l’inciter à approfondir ce qu’on lui propose plutôt que de se contenter des arguments publicitaires élaborés pour faire passer le projet. Une « bonne idée » qui n’arrive pas à être comprise par une majorité de citoyens relève la difficulté du dialogue entre ceux qui cherchent des solutions et ceux qui votent. Les changements d’habitude se passent inexorablement avec les gens et pas au-dessus d’eux. Bien entendu, il y aura toujours quelqu’un pour s’opposer à une proposition, cependant, le dialogue en permanence avec les citoyens permet la seule construction viable pour autant que le milieu politique écoute et tienne compte des remarques exprimées. Marx disait que l’homme ne peut changer que ce qu’il a compris. Il serait grand temps de s’en souvenir et d’appliquer cette manière de faire la politique, même ci cela prend davantage de temps.
Pour en revenir à la circulation, si on a mis 60 ans pour être dans la situation actuelle et que l’on met 30 ans pour en ressortir, on aura mis la moitié moins de temps !
Alors, il y a beaucoup de travail à faire pour pratiquer la politique au niveau du peuple, même s’il est jugé trop bas par ceux qui savent mieux que les autres !