Pas de double mandat, c’est la règle au POP

Le municipal et député popiste Jean-Pierre Veya quitte son poste au Grand conseil neuchâtelois.

Le municipal et député popiste Jean-Pierre Veya quitte son poste au Grand conseil neuchâtelois.

Jean-Pierre Veya, municipal dans la métropole de l’horlogerie, s’est prononcé contre le cumul des mandats et logiquement il a décidé de quitter le parlement cantonal. Dans son information au groupe Pop-Verts-Sol, l’ancien député, quelque peu désabusé, exprime sa vision du parlementarisme actuel : « Outre la difficulté du double mandat et pour avoir connu le Grand conseil avant le frein aux dépenses, je suis très perturbé par la difficulté d’avoir, notamment au moment du budget, un vrai débat politique au sein de cette autorité. »

Il évoque l’exemple éclairant de la réduction de l’aide cantonale à Tourisme neuchâtelois : « Le rapporteur de la commission financière cantonale indiquait que si l’amendement voulant réinscrire le montant supprimé était accepté, c’est le frein aux dépenses qui n’était plus respecté.

En clair, il n’y a plus de débat possible. » Cette pratique ne correspond vraiment pas à la définition de la démocratie selon Jean-Pierre Veya. Le pouvoir considérable du frein auprès de la commission financière l’interpelle.
A ce constat, il ajoute l’entêtement du Conseil d’Etat à travailler seul, sans consultation, ni partenariat. Cette pratique ne correspond pas à la conception du rôle d’un exécutif, selon lui. La note du gouvernement lors de la discussion sur le budget 2010 disant que s’il était refusé il l’appliquerait, mois par mois, a représenté la cerise sur le gâteau gâté.

Françoise Jeandroz assure la relève

En remplacement de Jean-Pierre Veya, c’est Françoise Jeandroz, enseignante fraîchement retraitée, qui rejoindra le groupe avec une détermination réjouissante.

Pour aider les élus popistes à améliorer leur activité politique dans les divers parlements, Pascale Gazareth, présidente du Parti Ouvrier Populaire, appelle tous ses membres et sympathisants à s’investir pour mieux les soutenir.

L’organisation de discussions au sein du parti sur les dossiers les plus importants permettra d’améliorer leurs prestations et renforcera les liens entre la vie réelle et la pratique parlementaire. Cette initiative démontre qu’au sein du POP les militants sont présents et bien déterminés à assumer des responsabilités toujours plus nécessaires pour faire face aux effets du capitalisme qui désagrège la société civile.